Baisse d’impôts 2025 .Chaque début d’année amène son lot de changements, et 2025 ne fait pas exception. Mais pour une fois, certaines mesures vont plutôt dans le bon sens pour les foyers français. Que ce soit en matière d’impôts, de logement, de dons ou de transports, plusieurs dispositifs sont mis en place ou prolongés pour aider à mieux supporter le coût de la vie.

Ce sont des ajustements souvent techniques, mais avec des effets très concrets sur le budget du quotidien. Et ça, ce n’est pas négligeable quand chaque euro compte.

Baisse dimpot en 2025 Ce que vous devez absolument savoir

Ce qui baisse ou s’allège pour les ménages : Baisse d’impôts 2025

Pas que des mauvaises nouvelles cette année. Pour pas mal de foyers, quelques coups de pouce viennent alléger les charges. Voilà ce qui change, et dans le bon sens.

Impôts sur le revenu : ça ne grimpe pas forcément

Depuis deux ans, le barème de l’impôt est ajusté à l’inflation. Ce que ça veut dire ? Si ton salaire augmente juste assez pour suivre la hausse des prix, t’es pas automatiquement taxé plus. Ça évite de passer dans une tranche supérieure juste parce que tout coûte plus cher.

Exemple simple : même avec un petit plus sur ta fiche de paie, tu restes dans la même tranche qu’en 2024. Et parfois, tu paies même un peu moins.

Ce qui baisse ou sallege pour les menages

Dons et solidarité : le “Coluche” continue

Tu fais des dons à une association qui aide les gens dans le besoin ? Bonne nouvelle, tu peux encore déduire 75 % de ton don de tes impôts 2025, jusqu’à 1 000 euros. Le dispositif “Coluche” est prolongé jusqu’à fin 2025.

Petit conseil : fais ton don en début d’année pour mieux répartir la déduction.

Logement : plus d’aide à l’achat ou à la location

Prêt à Taux Zéro (PTZ)

Le PTZ, c’est ce coup de main pour les primo-accédants avec peu de revenus. En 2025, il s’étend aux logements neufs dans des zones dites “tendues” (où la demande est forte et les prix s’envolent). Un vrai coup de pouce pour devenir propriétaire.

Loc’Avantages : d’impôts 2025

Si tu possèdes un logement et que tu acceptes de le louer à un prix raisonnable, tu peux profiter d’une réduction d’impôt plus généreuse. Et ça, jusqu’en 2027.

Énergies renouvelables : TVA réduite

Installer des panneaux solaires, une pompe à chaleur ou un système de chauffage collectif ? Ces travaux écolos bénéficient toujours d’un taux de TVA réduisent à 5,5 %. C’est une aide qui rend la transition énergétique un peu plus accessible.

Transports : coup de main pour les trajets domicile-travail

En 2025, ton employeur peut rembourser jusqu’à 75 % de tes frais de transport en commun, contre 50 % auparavant. Et tout ça, sans que tu paies de cotisations sociales dessus. Un exact plus, surtout si tu vis en Île-de-France ou en grande ville.


Ce qui augmente ou se durcit en 2025.

Certaines mesures fiscales se resserrent en 2025, plutôt pour les foyers les plus aisés, les grosses entreprises et les secteurs à fort impact environnemental. Voici ce qui va coûter plus cher ou devenir plus strict.

Contribution exceptionnelle pour les hauts revenus

Une contribution minimale de 20 % s’applique aux personnes seules gagnant plus de 250 000 euros par an, ou aux couples dépassant les 500 000 euros. Environ 65 000 foyers fiscaux sont visés, soit environ 0,3 % des contribuables. L’État espère en tirer près de 2 milliards d’euros.

Surtaxe sur les grandes entreprises

Les sociétés qui réalisent un chiffre d’affaires supérieur ou égal à un milliard d’euros devront verser une contribution exceptionnelle sur leur impôt sur les sociétés. Le taux grimpe de :

  • 20,6 % pour les entreprises entre 1 et 3 milliards d’euros de chiffre d’affaires
  • 41,2 % pour celles au-dessus de 3 milliards

Cela concerne approximativement 400 à 440 entreprises, avec une recette attendue de près de 8 milliards d’euros.

Taxe sur les billets d’avion

La taxe dite “Chirac”, appliquée aux billets d’avion, augmente en particulier sur les vols long-courriers. La hausse pourrait atteindre 40 euros selon la classe choisie. Une manière de faire contribuer davantage les transports les plus polluants.

Malus automobile renforcé

Le malus CO₂ s’applique dès des niveaux d’émission plus bas qu’avant, et le malus lié au poids des véhicules devient aussi plus sévère. Objectif affiché : orienter les choix des automobilistes vers des modèles plus légers et moins polluants. Cette réforme devrait rapporter environ 1,8 milliard d’euros.

Taxe sur les transactions financières

La taxe sur les achats d’actions passe de 0,3 % à 0,4 %. Elle vise les sociétés cotées en bourse avec une valorisation supérieure à un milliard d’euros. Cela pourrait rapporter près de 1,9 milliard d’euros.

Taxe sur les rachats d’actions

Les grandes entreprises cotées qui rachètent leurs propres actions (chiffre d’affaires supérieur à 1 milliard d’euros) sont désormais taxées à approximativement 8 %. Une recette estimée à 400 millions d’euros.

Fiscalité de l’électricité et du gaz

Deux hausses majeures sont prévues :

  • L’accise sur l’électricité monte à 25 €/MWh, avec une possible revalorisation à 50 €/MWh plus tard.
  • La TVA sur les abonnements au gaz passe de 5,5 % à 20 %.

Même si les factures moyennes devraient baisser de 9 %, l’État entend récolter 3 milliards d’euros supplémentaires.

Droits de mutation immobiliers (DMTO)

Certains départements pourront augmenter ces droits jusqu’à 5 % (contre 4,5 % actuellement). Cela ne s’appliquera pas aux primo-accédants, qui restent exonérés de cette hausse.


Ce qui change pour les entreprises en 2025.

Cette année, plusieurs ajustements fiscaux et dispositifs d’aide viennent remodeler le paysage pour les entreprises françaises. Certaines baisses d’impôts sont reportées, d’autres ciblent l’innovation ou les territoires. Détail par mesure.

Suppression progressive de la CVAE

La suppression de la CVAE (cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises) est étalée jusqu’en 2030, au lieu de 2027 comme prévu initialement. Le taux baisse progressivement :

  • 0,375 % en 2023
  • 0,28 % en 2024
  • 0,19 % en 2025
  • 0,09 % en 2026

Mais attention : pour 2025, cette baisse est compensée par une contribution complémentaire, ce qui limite son effet réel.

Allégements sur la fiscalité des établissements

Deux nouveautés importantes :

  • Une réduction de 50 % sur la taxe foncière des entreprises et la cotisation foncière des entreprises (CFE) pour environ 32 000 sociétés.
  • Une exonération optionnelle de CFE pendant trois ans pour les structures nouvellement créées.

Crédit Impôt Recherche (CIR)

Le calcul change :

  • Les dépenses de fonctionnement ne comptent plus que pour 40 % de l’assiette (au lieu de 43 %).
  • Plusieurs postes sortent du dispositif : les brevets, la veille technologique et les jeunes docteurs.

Crédit Impôt Innovation (CII)

Il est prolongé pour trois années supplémentaires, mais le taux passe de 30 % à 20 %. Moins généreux, donc, mais toujours actif.

Aides liées au transport et à l’emploi

  • Les employeurs peuvent désormais prendre en charge jusqu’à 75 % des frais de transport des salariés, sans cotisations sociales.
  • Le dispositif des Parcours Emploi Compétences (PEC) est revu avec un objectif de 30 000 à 35 000 embauches par an.

Soutien au secteur agricole

  • Exonération partielle de la taxe sur le foncier non bâti (TFPNB) portée de 20 % à 30 %.
  • Reprise partielle de la déduction pour épargne de précaution (DEP).
  • Pas d’accise supplémentaire sur le gasoil agricole, qui reste donc protégé.

Zones exonératoires prolongées

Les zones bénéficiant d’exonérations fiscales (comme les ZRR, BER, ZFU-TE ou QPV) voient leurs dispositifs prolongés jusqu’entre 2025 et 2027, selon les zones.

MesureDescriptionEffet/TauxÉchéance ou période
CVAESuppression progressive, contribution compensatoire0,19 % en 2025Suppression complète en 2030
Taxe foncière/CFERéduction de 50 % + exonération 3 ans pour nouvelles entreprises32 000 entreprises cibléesÀ partir de 2025
Crédit Impôt RechercheBase de calcul réduite, suppressions ciblées40 % des dépensesEn vigueur en 2025
Crédit Impôt InnovationMaintien, mais avec un taux abaissé20 %Jusqu’à 2028
Frais de transportPrise en charge employeur augmentéeJusqu’à 75 %Dès 2025
Parcours Emploi Compétences (PEC)Objectif de recrutement maintenu30 000–35 000 par an2025
Fiscalité agricolePlus d’exonérations et maintien d’avantages sur le carburantTFPNB, DEP, gasoil agricole2025
Zones exonératoires (ZRR, etc.)Prolongation des dispositifs d’allègementSelon zoneJusqu’en 2027 max

Bilan chiffré des principales mesures fiscales en 2025

Un ensemble de réformes fiscales a été mis en place avec deux objectifs en ligne de mire : faire rentrer de nouvelles recettes et alléger certaines charges, selon le profil des contribuables. Voici un résumé clair de l’impact financier de ces décisions.

Synthèse des recettes et des allègements

Les mesures touchent à la fois les hauts revenus, les grandes entreprises, les secteurs financiers et énergétiques, mais aussi les entrepreneurs. Certaines recettes sont chiffrées, d’autres restent floues pour le moment.


CibleType de mesureEstimation de rendement ou de coût
Contribution des hauts revenusMesure exceptionnelle~2 milliards d’euros de recettes
Surtaxe sur les grandes entreprisesImpôt sur les sociétés (IS)~8 milliards d’euros de recettes
Taxe sur les transactions financièresMesure financièreNon précisé
Taxe sur les rachats d’actionsMesure financièreNon précisé
Taxe sur les billets d’avionSecteur du transport aérienNon précisé
Malus CO₂ renforcéAutomobileNon précisé
Supplément fiscal sur l’énergieÉlectricité et gaz+3 milliards d’euros estimés
Droits de mutation (DMTO)ImmobilierDépends des décisions départementales
Réduction de charges entreprisesAllègement fiscalCouvre environ 32 000 entreprises

Objectif budgétaire

Le gouvernement ambitionne de faire passer le déficit public :

  • De 6 % à 5,4 % du PIB en 2025
  • Avec une réduction du déficit structurel prévue pour 2026, principalement grâce à des hausses d’impôts et une maîtrise accrue des dépenses publiques

Impact pour le contribuable particulier

  • Inflation contenue grâce à l’indexation du barème ;
  • Déductions fiscales encouragées via dons, PTZ, TVA réduite ;
  • Surcoût ponctuel pour les ultra-riches (contribution 20 %) ;
  • Moins de fiscalité carbone marginale (Transport, Malus auto).
    Conséquence : les classes moyennes subissent des hausses (énergie, transport, immobilier), les plus aisés contribuent plus, tandis que les aides ciblées compensent.

Impact pour les entreprises

  • PME/allégements notables : CVAE réduite, CFE, CIR/CII ajustés, soutien salaires.
  • Grandes entreprises payent plus via surtaxes IS et financières.
  • Agriculteurs et zones rurales bénéficient d’exonérations fiscales.

Conseils pratiques pour 2025

  1. Salariés :
    • Vérifiez éligibilité au PTZ pour neuf.
    • Vérifiez avantages transports publics pris en charge par l’employeur.
  2. Contribuables aisés :
    • Prévoir contribution minimale 20 %.
    • Optimisez dons charitables jusqu’à fin 2025.
  3. Investisseurs :
    • Analysez transaction financière et rachats d’actions à vos portefeuilles.
  4. Habitants/Accédants :
    • Anticipez malus CO₂, DMTO.
    • Comparez offres électricité/gaz selon hausse fiscalité.
  5. Entreprises :
    • Micro‑entrepreneurs à < 25 000 € CA suivent nouvelle TVA franchisée.
    • PME utilisent CIR/CII ajustés, exonérations CFE.
    • Grandes entreprises intègrent surtaxe IS et maritime.
  6. Agriculture/ruralité :
    • Profitez de nouvelles déductions DEP et exonérations TFPNB.
    • Zones rurales : repérez nouvelles exonérations fiscales.

Perspectives et limites du budget 2025

Le budget 2025 s’appuie sur un équilibre fragile entre recettes supplémentaires et allègements ciblés. Derrière les chiffres, plusieurs tensions apparaissent, à la fois pour les ménages et pour les entreprises, en particulier les plus petites.

Un effort équilibré mais à double tranchant

Sur le papier, le gouvernement répartit l’effort : les ménages modestes bénéficient de coups de pouce fiscaux, les plus riches et les grandes entreprises voient leurs contributions augmenter. Mais en pratique, certaines charges retombent aussi sur les classes moyennes et les petites entreprises, qui subissent de plein fouet la hausse des coûts énergétiques ou certaines taxes indirectes.

Des mesures à durée limitée

Certaines des mesures les plus visibles, comme :

  • la contribution de 20 % sur les hauts revenus
  • ou le soutien fiscal à l’innovation (CII)

…sont temporaires. Elles sont censées disparaître entre 2025 et 2027, ce qui soulève des questions sur la continuité de l’effort ou les relais de croissance pour les PME.

Des pressions budgétaires qui vont durer

Même avec les nouvelles recettes prévues cette année, le déficit reste élevé. La trajectoire reste contrainte : pour descendre à 5,4 % du PIB en 2025 puis encore plus bas en 2026, d’autres efforts sont attendus. Cela pourrait impliquer de nouvelles hausses d’impôts ou des coupes dans les dépenses publiques, notamment sociales.


Le budget 2025 tente de concilier deux logiques :

  • Relancer les recettes via des hausses ciblées (fiscalité sur l’énergie, les transactions, le transport, l’immobilier)
  • Protéger certains publics grâce à des allègements (logement neuf, dons, énergie verte, exonérations géographiques)

Si les classes aisées et les grandes entreprises sont les plus visées par les hausses, les foyers modestes et les PME ne sont pas complètement épargnés. Et avec la fin programmée de plusieurs mesures temporaires, le vrai test viendra sans doute après 2027.